Oradour Sur Glane – 10 juin 1944

Le premier prix du concours «Roger Godfrin, une mémoire d’Oradour» vient d’être attribué au collège Bossuet de Brive. Les élèves de la classe de 3ème ainsi récompensés, hier (14 juin 2002) au Centre de la mémoire, ont réalisé selon les membres du jury « un récit vivant, sensible et ryhtmé» sur l’histoire de ce rescapé, âgé de 8 ans au moment du drame. Leur splendide travail (d’écriture et d’illustration) sera édité prochainement par la maison d’édition Lavauzelle.

Grande motivation

Ouvert aux collégiens de l’académie, la commande de ce concours était précise : « Ecrire et illustrer le drame d’Oradour en direction des enfants de 6 à 9 ans», avec comme fil conducteur l’histoire de ce jeune lorrain (décédé il y a quelques mois) qui, à l’opposé des membres de sa famille, a survécu au massacre du 10 juin 1944. Au niveau de la pédagogie, ce concours a permis aux quatres classes participantes de mieux connaître l’histoire d’Oradour tout en se familiarisant avec les techniques d’écriture et d’illustration.

Outre le collège Bossuet de Brive, trois autres établissements ont répondu favorablement à la demande du Centre de la Mémoire avec une grande motivation. Le collège Jean Moulin, à Ambazac (classe de 3ème) et celui de Bernart de Ventadour, à Limoges (classe de 3ème) ont pris les deux autres places sur le podium. Quant au collège Léon Blum de Limoges (composé d’une quizaine d’élèves de classes de 6ème et de 5ème du club CDI), il a obtenu le prix spécial du jury.

Les brivistes ont choisi « une approche intéressante» pour relater l’histoire de Roger Godfrin. Pour survivre, Roger prend parti d’imaginer qu’il joue à échapper aux soldats. Le clin d’oeil au film « La vie est belle » est réel. Pour les collégiens d’Ambazac, leurs personnages sont des animaux. Roger, un petit écureuil échappe aux soldats loups. Bref, chaque classe a raconté «son» histoire en collant à la réalité avec un grand réalisme.

Pour les aider dans leur démarche, les collégiens ont eu le soutien de professeurs d’arts plastiques, d’histoire-géographie et de lettres. Les documentalistes des établissements concernés ont également apporté leur soutien. D’autre part, ces jeunes historiens ont participé à des ateliers autours de l’auteur Rolande Causse (en février, au Centre de la Mémoire), et de l’illustrateur Axel Maja (en avril, dans les classes participantes).

Tout au long de cette aventure, ils ont abordé le programme scolaire de façon détournée, par le biais d’une démarche active. Leurs différentes approches ont fait preuve d’une belle originalité qui a enthousiasmé les membres du jury et les organisateurs de ce concours, la directrice du Centre de la mémoire, Anne-Dominique Barrère en tête. L’édition de l’ouvrage et l’exposition des oeuvres au Rectorat ainsi que dans d’autres lieux de la capitale régionale sont programmés pour le courant de l’automne.

Le Populaire du Centre du Samedi 15 juin 2002

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