“National hebdo” ne fait pas partie des lectures favorites de Marcel Darthout, le président de l’Association nationale des martyrs d’Oradour-sur-Glane. Mais, après avoir appris qu’un article paru dans le dernier numéro de l’hebdomadaire d’extrême-droite revenait sur le massacre du village, il s’est résolu à le consulter.
Ce qu’il a lu sous la plume de Martin Peltier, dans un article intitulé, “l’amitié avec les SS est-elle possible?” l’a fait vivement réagir.
Le journaliste, qui est également directeur de la rédaction, essaie, comme il l’écrit, de répondre à cette question “avec toute la gaité d’un éboueur consciencieux”. Revenant sur le drame d’Oradour, ce dernier explique “qu’il comprend que les-dîtes troupes commenttent des bavures” et de poursuivre: “chacun a en tête la division Das Reich à Oradour-sur-Glane. Mais on entre là dans les cas particuliers, dans des actes personnels, dans un cycle de représailles aux responsabilités partagées et d’ailleurs controversés”.
De tels propos ne pouvaient que faire réagir Marcel Darthout. “A l’entendre, ce jour-là ils sont venus se promener”, tonne le président de l’Association nationale des martyrs et survivants du massacre. “Pour répondre au terme de bavure, cela n’en est pas une, c’était un acte prémédité, exécuté par une troupe bien entraînée, qui a toujours obéi à ses chefs. Le massacre d’Oradour était programmé: pour la date, au moins depuis la veille, et pour le lieu, il a été déterminé le matin du 10 juin, à Saint-Junien”.
Marcel Darthout poursuit: “Il ne s’agit en aucun cas d’actes personnels. Les responsabilités ne sont pas partagées, comment des enfants de quelques mois pourraient avoir eu des responsabilités dans un tel massacre”? s’insurge-t-il avant de conclure: “Quant aux controverses, elles ne sont l’oeuvre que de révisonnistes”.
Article paru dans Centre France Dimanche du dimanche 7 juin 1998. [ RETOUR ]
L’autre version de “National Hebdo”
Le président de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane, Marcel Darthout, a décidé de réagir à un article paru dans un récent numéro d’un hebdomadaire d’extrème droite, “National Hebdo”. Dans cet article, son auteur, par ailleurs directeur de la rédaction, qualifie dle massacre de “bavures” et parle “de représailles aux responsabilités partagées et d’ailleurs controversée”.
Signé Martin Peltier, l’article est intitulé “l’amitié avec les SS est-elle possible?”. L’auteur répond à la question “avec toute la gaité d’un éboueur consciencieux”. Revenant sur le drame d’Oradour, ce dernier explique “qu’il comprend que lesdites troupes commettent des bavures” et de poursuivre “Chacun a en tête la division Das Reich à Oradour-sur-Glane. Mais on entre là dans des cas particuliers, dans des actes personnels, dans un cycle de représailles aux responsabilités partagées et d’ailleurs controversés”.
De tels propos ne pouvaient que faire réagir Marcel Darthout. “A l’entendre, ce jour-là ils sont venus se promener…, tonne le président de l’Association nationale des familles des martyrs et survivants du massacre. Pour répondre au terme de bavure, cela n’en est pas une, ‘c’était un acte prémidité, éxécuté par une troupe bien entraînée, qui a toujours obéi à ces chefs. Le massacre d’Oradour était programmé: pour la date, au moins depuis la veille, et pour le lieu, il a été déterminé le matin du 10 juin à Saint-Junien.”.
Article paru dans Le Populaire du Centre du 9 juin 1998. [ RETOUR ]
Devant de tels propos, je ne peux que sortir de la réserve dans laquelle je me tenais volontairement, essayant d’être le plus objectif possible.
Mon impression est que de jour en jour, ce sentant plus forte, l’extrème droite sort de son silence et commence à formuler haut ce qu’elle a toujours pensé.
50 ans plus tôt, ces gens se seraient-ils engagés dans la milice ou les SS, auraient-ils participés à ce genre de massacre? En effet, il n’y a pas que l’armée d’occupation qui se livrait à ce genre de représailles ( massacre d’innocents à la croix du curé de Droux le 8 juillet 1944 par la milice).