pêche: généralités


Avec 11000 km de rivières en 1ère catégorie, 700 en 2ème catégorie, 39 retenues et barrages représentant 5000 ha et 4400 étangs pour près de 7000 ha, le Limousin possède un domaine halieutique exceptionnel.


Principaux poissons : les principaux poissons rencontrés sont : la truite, l’ombre, les cyprinidés et les carnassiers.

  • La truite: elle est extrêmement commune et bien répartie sur l’ensemble des cours d’eau. Sur les ruisseaux ainsi que dans les zones de montagne, la nourriture rare et le froid vif ne lui permettent pas une forte croissance, elle est de taille modeste. Les rivières de plaine et les grandes rivières abritent de très beau sujets.
  • L’ombre: il est naturellement présent en Limousin, sa répartition reste limitée à certaines rivières. La Dordogne possède un des cheptels les plus importants d’’Europe par le nombre et la qualité des poissons présents dans son cours.
  • Les cyprinidés: vandoise (appelée localement la cée), chevesne (le blanc ou cabot, peu aimé car prend les postes à truite mais très bon entraînement pour la mouche), rotengle, gardon, ablette, brême, tanche, goujon, vairon (la gardèche), barbeau, carpe sont présents dans toutes les eaux de 2ème catégorie. Les carpes, compte tenu de la nature du sol ne dépassent pas 15 kg, néanmoins certains lacs et rivères abritent des sujets atteignant 20kg.
  • Les carnassiers: brochet, sandre, perche sont bien représentés dans tous les lacs de barrage ainsi que sur certaines rivières. Pour les deux premiers, les captures de spécimens entre 3 et 10 kg ne sont pas rares. On peut également trouver des black-bass de taille raisonnable dans certains plans d’eau (Lac de Saint-Pardoux).

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Des dizaines de rivières :

De nombreuses rivières traversent cette région . Parmi les principales, nous avons:

  • La Dordogne qui possède une des plus belles populations d’ombres et de truites sauvages d’Europe. Ses fosses profondes (3 à 7 m) abritent quelques carnassiers, notamment des sandres, la pêche des cyprinidés peut également s’y avérer intéressante.
  • La Vienne, dont une partie se situe en 1ère catégorie abrite des truites et des ombres. Après son passage en 2ème catégorie on y trouve des truites de bonne taille, des ombres et des cyprinidés. Des carnassiers se rencontrent à hauteur des écluses (ces écluses n’ont rien à voir avec celles des canaux, se sont au départ des barrages de pierres retenant l’eau pour alimenter un moulin. Souvent mal entretenues, elles offrent néanmoins de bonnes cachettes aux gros poissons).
  • La Creuse, sur son cours supérieur possède un bon peuplement en truites jusqu’au barrage des Combes, puis une population mixte. Elle abrite aussi des carnassiers dans les écluses qui la barrent.
  • La Petite Creuse est à retenir pour la pêche aux cyprinidés. La pêche au lancer ou au vairon peuvent donner des bons résultats sur les truites en début de saison . Pour les carnassiers, les écluses et les plats profonds.
  • La Vézère abrite elle aussi de nombreuses truites, ainsi que des cyprinidés et quelques carnassiers en plaine.

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Des dizaines d’autres rivères et ruisseaux sont renommés pour les divers poissons qu’elles abritent. Ne pas oublier les milliers d’étangs et les retenues de barrage.

Les pêcheurs qui veulent en savoir plus peuvent se procurer l’intéressant Guide du domaine halieutique: La pêche en Limousin auprès du comité Régional du tourisme 27, boulevard de la Corderie 87031 Limoges cedex – Tel 05 55 45 18 80 – Fax: 05 55 45 18 18 .

Article d’André Rebattet (La Terre 29 avril 1998)

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Je complèterai cet article en décrivant deux belles rivières de Basse-Marche: la Semme et la Gartempe. Malgré un réchauffement des eaux, qui amène les chevesnes à occuper les postes à truite, ces deux rivières valent la peine d’être suivies.

La Semme a perdu de son magnifique, on trouve plus de blancs que de truites et beaucoup sont d’élevage. Mais en cherchant bien… Par contre les goujons de mon enfance ne sont plus qu’un souvenir.
La Gartempe était, jusqu’au début du siècle une rivière à saumon. Mon grand-père me racontait qu’enfant dans les années 20-30), il était réveillé parfois par le bruit des grands saumons Atlantique qui sautaient l’écluse du moulin de ses parents. Les contrats de travail des ouvriers minotiers d’alors comprenait une clause qui empêchait leur patron de servir plus de 4 fois du saumon par semaine. C’était une époque d’abondance, pour en pêcher il prenait une barque et un filet (un épervier). Et la vente du poisson sur le marché de Bellac permettait de mettre du beurre dans les épinards.
Le barrage EDF de Maison-Rouge situé au confluent de la Vienne et de la Creuse a empêché pendant longtemps les saumons de remonter sur leur lieu de reproduction. Le ministre de l’environnement a, paraît-il, donné son accord pour sa démolition. Peut-être que nos enfants verront un jour remonter les grands saumons gris. Des tacons (jeunes saumons) ont été réintroduits dans la Gartempe, à Chateauponsac notamment. Malheureusement, quand on pêche au coup (cela m’est arrivé plusieurs fois), ces andouilles viennent mordre les asticots destinés aux gardons, on les remet à l’eau mais j’espère qu’ils ne sont pas aussi fragiles qu’on le dit. Peut-être serait-il bénéfique d’interdire la pêche purement et simplement dans les lieux de réintroduction?