Le tribunal du travail de Postdam vient de débouter Heinz Barth, qui demandait l’annulation d’une décision administrative lui supprimant depuis février 1998 le versement d’une pension de guerre.
Ayant perdu une jambe lors des combats de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’ancien SS avait obtenu en 1991 le versement d’une pension de «victime de guerre» de 800 marks par mois.
Le Tribunal a estimé qu’il avait touché à bon droit cette pension jusqu’en mars 1998, où une nouvelle loi supprimant les prestations sociales aux personnes condamnées pour crimes contre l’humanité a été adoptée.
Agé de 79 ans, ce criminel de guerre nazi que la justice de RDA avait condamné en 1983 à la prison à vie, avait été remis en liberté en raison de son âge, de son mauvais état de santé.
Sa remise en liberté avait provoqué un tollé, notamment chez les associations d’anciens déportés. Outre le massacre d’Oradour, avec la division «Das Reich» le 10 juin 1944, Heinz Barth avait également participé à l’exécution de 92 personnes en 1942 en Tchécoslovaquie, alors qu’il était chef de section du régiment blindé SS «Der Führer».
Echo du Centre du Jeudi 8 Juin 2000
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