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DROUX:

chef lieu de commune dans le canton de Magnac-Laval, qui a une superficie de 2397 hectares et 1282 habitants est à une haltitude qui va de 250 à 300 mètres au dessus du niveau de la mer.

Droux était une cure de l’ancien archiprêché de Rancon, sous le patronnage de Saint-Martial, apôtre. L’évêque de Limoges y a toujours nommé les curés. Vers la fin du XVIIIeme siècle on y comptait 950 communiants ce qui suppose environ 1267 habitants.

L’église de Droux possède deux cloches. La plus grosse porte cette inscription: “+ Refondue l’an 1848, j’ai été bénite sous l’invocation de la Sainte Vierge par M. Sylvestre-Léon Duchiron, curé de la paroisse. Parain M. Antoine-Théobald Marcoul-Lagorce. Marraine Mme Anne Rousseau, épouse de M. François Bragaud. M. Laurent Faure, maire de Droux – J.B. Causard, fondeur.”

On lit sur la petite: “+ Faite l’an 1849, j’ai été bénite sous l’invocation de Saint Martial par M. Sylvestre-Léon Duchiron, curé. Parrain M. François Dupeux, fabricien. Marraine Mme Jeanne Praud, épouse de M. François Courcelle, adjoint. M. Laurent Faure, maire de Droux.”

En 1890, un nouvel autel dédié au Sacré Coeur a été érigé dans cette église; il est accompagné d’une statue de Notre Dame de Lourdes.

Le presbytère de Droux avec ses dépendances et jardin fut vendu, comme bien national, au sieur Baudelle, pour la somme de 1512 livres le 13 messidor an IV (1er juillet 1796).(archives de la Haute-Vienne Q147, n°102).

Le château de Droux joignait l’église et le tout était entouré de murailles et fossés. Une pierre provenant d’un ancien portail, flanqué de deux tours, démoli en 1866, conserve, avec la date de 1635, un écusson entouré d’une couronne de laurier; il est parti, au 1er d’or au lion de sable et lampassé de gueules (qui est de Chamborand), au 2ème de … à la croix alaisée.

Guillaume de Forge ou des Forges est le 1er seigneur de Droux que l’on connaisse. Ses armes sont échiquté d’argent et de gueles . Sa fille Marguerite de Forge, épousa, en 1330, Pierre de Chamborand. Leurs descendants ont possédé Droux jusqu’au milieu du XVIIème siècle.

En 1429 Foucaud de Chamborand était en procès avec Jacques Brachet, seigneur de Magnac-Laval. Dans leur plaidoiries ce dernier “dit que Magnac a castel, châtellerie et toute justice et que Droux est tenu et a coutume y faire le guet et garde”. Foucaud de Chamborand dit au contraire: “qu’à Droux il y a forteresse et sujets et justice; et sont tenus iceux sujets et ont coutume de faire guet et garde de ladite forteresse”.

Sur la Gartempe qui sépare la commune de Droux de celle de Blanzac, existe un très joli pont qui remonte probablement au XIIIème; il est formé de cinq arcades. Sur une pierre d’une de ses piles on voit la date 1610, qui est probablement celle d’une réparation.

Les villages de la commune de Droux sont:

  • Age-Meillot (l’) ou Age-Meillaud, Guy ou Guyot de Chamborant était seigneur de l’Age-Meillot, en 1509; ses descendants l’ont possédé jusque vers la fin du XVIIIème siècle. François Faucanier, écuyer, était en 1753 seigneur de l’aAge-Meillot et des Forges, paroisse de Blanzat; il était à l’assemblée de la noblesse de 1789; ses armes sont d’azur, au fauson contourné d’argent, posé sur un poing ganté de même, issant du côté de l’écu.
  • Ages (les)
  • Armanquioux (devenu Armantioux). Ce doit être le lieu de l’argentière situé dans la paroisse de Droux que Milesende de Montierneuf (peut-être Morterolle) donna en 1119 au bienheureux Robert d’Arbrissel, pour y fonder un monastère de l’ordre de Fontevrault. Ce fut “le monastère de Notre-Dame de Droux, situé non loin du Dorat sur le rivage d’un ruisseau nommé la Seure. Le Pape Callixte II en fait mention dans sa Bulle du 17 des calendes d’octobre 1119. LEs religieues demeurèrent longtemps en ce monastère, mais on ne sait quand il fut ruiné.”
  • Aumône (moulin de), sur la Semme.
  • Barboeuf.
  • Belair.
  • Bost de l’Age (le), le Bois de l’Age.
  • Bouchaud (le).
  • Brousse (la).
  • Bussière (la).
  • Chantemerle.
  • Charzat.
  • Chassain (le).
  • Cluzeau (le).
  • Commanderie (la), ou vieux bois de Droux, était un prieuré ou commanderie, sous le patronnage de Saint-Jean l’Evangéliste. Il appartenait aux Augustins de Montmorillon (Vienne). En 1886 on a trouvé en ce lieu, dans une géode de quartz vintg et une monnaies d’argent du XIIème siècle. Il y avait huit barbarins avec l’inscription S.E.S. MARCIAL (Signum Ecclesae Sanctis-Martialis) et au revers LEMOVICENSIS. Trois pièces d’Angoumois, deux du Périgord, sept du Poitou, et une d’un duc d’Aquitaine.
  • Côte du pic (la).
  • Droux (moulin de), sur la Semme.
  • Echaliers (les).
  • Lefoussé (devenu le Foussat).
  • Montaumarchand (le).
  • Mont (le petit).
  • Peux-Roulier (le).
  • Planchecourte. Le castel de Planchecourte, comme la plupart de ceux de la contrée, est un bâtiment de forme rectangulaire avec quatre tiourelles aux angles; l’intérieur est divisé en deux appartement; sur le devant se trouve une tour où est la porte d’entrée et l’escalier en hélice. On voit sur la porte un écusson qui semble chargé de trois mains . Hugues Ambamas, seigneurde Planchecourte est souvent temoin de 1452 à 1481 dans des actes concernant la famille de Chamborant.
    Moyse Turpin, chevalier, seigneur de Buxerolles, paroisse de Bussière-Poitevine, des Plats et de Planchecourte, épousa en 1583 Louise de Mosnard. Ses armes sont d’azur à trois besants d’or; peut-être celles qui sont à la porte du castel.
  • Pont (moulin du), sur la Semme.
  • Prades (moulin des), sur la Semme.
  • Roches (moulin des), sur la Gartempe.
  • Soumagne (la), devenue la Saumagne.
  • Vareilles (les).
  • Vergnolles (moulin de), sur la Gartempe.

D’après Andre Lecler, dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne, édition de Limoges 1920-1926, Laffitte Reprints, Marseille.

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