Oradour Sur Glane – 10 juin 1944

CÉRÉMONIES DU SOUVENIR

A Oradour, les premières fleurs déposées sont des roses. Elles vont, des mains des élèves de primaire, fleurir le monument dédié, à proximité de l’école, aux sept enseignants et 152 enfants morts ke 10 juin 1944. Cet acte, accompli par les enfants d’Oradour, accompagnés de Liliane Kerjan, Rectrice, ne saurait mieux évoquer le massacre de leurs semblables, il y a 57 ans. Il rappelle aussi l’importance de la transmission du souvenir.

Autour d’eux, les très nombreux drapeaux des associations d’anciens combattants, résistants, victimes de guerre… Le cortège se met en branle. Les enfants derrière les drapeaux. Ils sont suivis des autorités civiles et militaires. Au premier rang, entre Pierre Mutz, préfet de la Région et Raymond Frugier, maire d’Oradour-sur-Glane, Christian Poncelet, président du sénat. Viennent aussi les membres de l’association des Familles de Martyrs, les députés, conseillers généraux, régionaux, les maires des communes voisines… Et toute cette foule, des habitants du bourg aux touristes, des représentants de l’Education Nationale à ceux de la fédération des Patriotes Réfractaires à l’Annexion de Fait (Alsace-Lorraine) qui emplit finalement l’avenue du 10 juin 1944.

Nouveau dépôt de gerbe devant le monument aux morts jouxtant la nouvelle église, encore résonnante de l’office dédié plus tôt aux martyrs du village. Les visiteurs du Centre de la Mémoire et les badauds respectueux s’intéressent, photographient, se joignent à la longue file qui s’achemine vers le village martyr. On passe devant la Poste, le cabinet de docteurs, on suit les rails… la gare, le garage, la carcasse d’automobile. D’autres visiteurs du village s’arrêtent.

La halte suivante, c’est celle de l’église : devant les restes de l’autel, on se souvient de la mort atroce de femmes et d’enfants. Recueillement. rendez-vous ensuite sur la place où fût rassemblée la population… et direction le mémorial, le cimetière, le monument aux morts. C’est là que, pour la première fois de la matinée, avant que la multitude de gerbes des personnalités et associations ne soient déposées selon l’ordre protocolaire, résonnera le clairon.

l’Echo du Lundi 11 Juin 2001

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