L’office de protection contre les rayonnements ionisants (Opri) a rendu publique, en fin de semaine dernière, l’étude qu’elle a menée sur la radioactivité de Saint-Pardoux. Les 27 échantillons qui ont été prélevés le 22 octobre dans les boues et végétaux du lac n’ont, semble-t-il, pas révélé de teneur dangereuse en radio-éléments dans les zones fréquentées par le public.
“En revanche, précise le communiqué hebdomadaire de l’Opri, les prélèvements réalisés dans les sédiments déposés dans le fond du lac montrent une activité en radionucléides naturels variables selon les zones, la concentration la plus importante se trouvant dans la partie actuellement découverte, à 30 m du bord du lac, au “Moulin de Chabannes””. C’est le fameux débouché du Ritord dans le plan d’eau.
Ces concentrations ne suffisent cependant pas, toujours selon l’Opri, à présenter un danger pour les personnes. “Une couverture de quelques mètres d’eaux représente une protection suffisante pour assurer une sécurité satisfaisante.” Quant aux risques liés à l’ingestion ou à l’inhalation de particules radioactives, l’Opri considère qu’“en aucun cas, les limites annuelles d’incorporation (…) ne sauraient être atteintes”.
Cette analyse va servir à établir le bilan dosimétrique des zones du lac. Elle servira aussi à définir la conduite à tenir quant à l’avenir du lac, notamment son éventuelle remise en eau. L’Opri envisage ainsi les différentes mesures qui pourraient être prises: adjonction de sable, enlèvement des boues les plus concentrées, interdiction de certaines activités ou restriction d’accès.
Le président du Conseil général de la Haute-Vienne et le préfet de région attendaient le document avant de réunir une nouvelle fois le groupe de travail qu’ils ont constitué conjointement le 23 octobre. Plusieurs réunions de ce groupe sont programmées dans le courant du mois de novembre. Ce sont les membres de ce groupe qui décideront, en fin de compte de l’avenir à donner au lac de Saint-Pardoux.
Populaire du centre, mardi 3 novembre 1998
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