Limousin


Feu vert pour l’effacement du barrage de Maisons-Rouges

Les préfets des départements d’Indre-et-Loire et de Vienne ont signé, le 10 juin 1998, les modalités d’effacement du barrage de Maisons-Rouges, au titre de la loi sur l’eau. Les travaux vont démarrer dans les prochains jours.

Dominique Voynet, ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, tient à rappeler que cette suppression d’un barrage, intervenant après celle de Saint-Etienne du Vigan (Haute-Loire), s’inscrit dans le cadre du plan Loire Grandeur Nature. Sa suppression permettra un accès sûr des riverains à la rivière et une reconquête par les poissons migrateurs de la Vienne, de la Creuse ainsi que de la Gartempe. Il contribuera ainsi fortement au plan de sauvegarde du grand saumon de la Loire.

Le ministre souligne également son attachement à la mise en oeuvre du programme d’accompagnement économique de cet effacement. Elle souhaite enfin que tous les efforts soient unis, avec l’aide de la Communauté Européenne, pour prolonger cette action en facilitant le passage des saumons sur tous les ouvrages jusqu’aux sources de la Gartempe, en région Limousin.

L’Echo du Centre 13 juin 1998

Bientôt les saumons en Haute-Vienne? Dépêchez vous, mes grands-pères aimeraient tant revoir ces grands poissons sauter les écluses de la Gartempe.

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Le ton monte à La Roche-l’Abeille (87).

Les opposants au projet de porcherie industrielle envisagent “des actions plus fortes et moins souriantes”…

La décision préfectorales d’autoriser l’implantation sur le site de “La Barrière” commune de La Roche-l’Abeille, de porcheries industrielles, n’a fait qu’attiser la colère des opposants regroupés autour de l’association “Terre et avenir”. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont loin, très loin même, d’être résignés.

Lors de la réunion publique organisée la semaine dernière, à laquelle assistaient une centaine de personnes, le ton s’est durci.

A quoi sert l’enquête publique si l’on n’en tient aucun compte?”,”Le préfet se moque des citoyens et se range du coté du lobby porcin et des agroindustriels…”,”On est juste bon pour payer, notre avis on s’en fout”,”Nous n’avons aucune confiance dans cette législation derrière laquelle s’abrite le préfet, car elle est insuffisante et dépassée…”, etc.

Tous les arguments avancés par l’autorité préfectorale ont été taillés en pièces et au moins deux décisions ont été prises:- Utiliser toutes les procédures pour s’opposer à la décision préfectorale: recours gracieux, tribunal administratif, etc.

– Accompagner cette phase juridique par des “actions fortes et moins souriantes que par le passé: démission des élus municipaux, rassemblement sur Limoges, conférences de presse…

Et le communiqué conclut: “La décision préfectorale a suscité trop d’amertume, trop d’incompréhension et n’est pas de nature à apaiser les esprits

Le préfet Michel Dienfenbacher a donné, le 17 juin, son feu vert officiel au projet de construction sur la commune de La Roche-l’Abeille d’une porcherie industrielle destinée à accueilir 979 porcs de plus de 30 kg.

Des riverains, plusieurs maires, ainsi que le Conseil régional du Limousin, avaient pourtant fait savoir leur désaccord, s’inquiétant notamment sur les conséquences que pourrait avoir une telle structure en terme d’environnement et de nuisances. La distance entre l’atelier de production et les habitations les plus proches serait de 150 m environ.

Les opposants se sont regroupés pour partie autour de l’association “Terre et avenir”. Il rappellent, notamment, qu’une enquête publique avait déjà rendu un avis défavorable au projet.

Le Populaire du Centre 29 juin 1998

J’ajouterai pour ma part que de vouloir implanter une porcherie industrielle dans une région où le porc “cul-noir” est élevé de façon traditionnelle n’est pas innocent.
De plus, après avoir passé une semaine en Bretagne, je me suis rendu compte qu’il n’est pas une journée sans qu’un quotidien ne relate les difficulté que rencontre la population pour avoir de l’eau potable sans nitrates, et celà sans parler des marées vertes du littoral. Avec pour exemple, Binnic dans les Côtes d’Armor, où la population s’est liguée contre le distributeur afin d’obtenir une eau de qualité. Car dans ce cas, le contribuable paye toujours pour l’industriel pollueur lorsqu’il s’agit de réparer les dégats.

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De l’eau de source à l’eau de miel….

En ces temps où s’annoncent les fauchaisons et les travaux pénibles de l’été (la machine n’a pas toujours réduit la fatigabilité des activités rurales), il paraît opportun de dire quelques mots sur les boissons diverses qui constituent le réconfort après l’effort (et aussi la nécessité vitale!). Comme tous les peuples, les Limousins ont fait de l’eau leur boisson quotidienne, mais des boissons fermentées leur mythe alimentaire, en particulier du vin dont cette région fut très tôt et longtemps abondante productrice, comme en témoignent la toponymie des parcelles, y compris en Creuse.

Comme l’ajustement écrit par Jean Rebier:
“Far petar lous oehls dins lo couado
Co ne vaut re per lous paisans”
(quand il faut boire l’eau au godet de bois,

ce n’est pas bon pour les paysans!)

Et pourtant, l’eau claire des puits et des fontaines, rapportées à la maison dans les seaux de bois, était donc l’ordinaire de la boisson, jadis. Si, chez soi, on buvait à la couade, chacun son tour, ou à la tasse, on usait de procédés bien plus archaïques à l’extérieur, quand on avait oublié la dame-jeanne en bois ou en poterie.

Combien de fois ai-je vu les hommes, au cours des fauchaisons, boire étendus à plat-ventre, à même la source, après avoir écarté les herbes, et le limon et chassé les bestioles, voir les tétards! Ma mère, dans son souci de m’enseigner l’hygiène élémentaire, m’avait appris à confectionner un goubele (gobelete) à l’aide d’une feuille de châtaignier.

Pour éviter les jours de trop grande soif, de trop boire d’eau fraîche à la fontaine (ça donnait au mieux, las galhaudas, les grenouilles, gargouillement de ventre, au pire lo trauco plai, la colique), faucheurs ou moissonneurs buvaient l’eau tedo (tiède) d’une gourde ou d’une bouteille dans laquelle trempait quelques fruits secs ou quelques plantes aromatiques. Le vin, consommé quasi rituellement avec un invité de marque, ou en famille le dimanche, ne fut mis régulièrement sur la table des plus humbles qu’à partir des années 30. Encore était-il généralement étendu d’eau ou même, au moment des grandes chaleurs, additionné de bicarbonate, ce qui le faisait tout noir et mousseux.Aussi, montait-il vite à la tête quand on dépassait la mesure, lors des foires et marchés; il fallait alors quelque-fois atteler l’âne au charretou pour secourir le pépé endormi au creux d’un fossé ou sur le coin d’une table de libations.

Viagra populaire…

Trois autres boissons mythiques scandaient, chez moi, les âges de la vie, le calendrier des travaux ou les rythmes festifs: la gnôle, le cassis, l’hydromel.L’eau de vie, gnôle, était associée à la conservation biologique; véritable médicament, elle ranimait l’organisme défaillant, cautérisait la plaie, chassait le vers et combattait la rauche (enrouement). Si on en consommait aussi, au matin du premier de l’an, c’était pour qu’elle nous donne assez de vigueur pour toute l’année. Elle était et restait une boisson d’homme offerte aux hommes pour les hommes.

Le cassis (lu cassir), digestif-apéritif préparé avec de la gnôle en petite quantité, était une boisson d’accueil et de convivialité, offerte par les femmes aux femmes et aux enfants. Quant à l’hydromel, boisson gauloise, préparée avec lo braicho (alvéoles) et de l’eau, s’égouttant d’un linge cousu en entonnoir, clos et suspendu au plafond, c’était l’aigo miau, l’eau de miel, boisson magique consommée à petites doses pour donner du tonus et réveiller la libido, une sorte de Viagra populaire auto prescrit, que se réservait le grand-père et qu’il sirotait seul, l’oeil malin, ou avec quelque voisin, la complicité suffisant à ranimer l’excitation verbale!

Maurice ROBERT, Centre France Dimanche 7 juin 1998

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Des fissures multiples sur le circuit de refroidissement.

C’est en fait un “réseau de fissures” qui a été découvert à l’intérieur d’une des extrémités de la tuyauterie du circuit de refroidissement du récateur 1 de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), où une importante fuite d’eau s’est produite le 12 mai.

Ces fissures rendent impossible la soudure en l’état du tronçon neuf“, vient d’indiquer la Direction de la sureté des installations nucléaires (DSIN). De nouvelles modalités vont être établies dans les prochains jours par l’exploitant et l’autorité de sureté “tant pour la réparation que pour l’état à choisir du réacteur“.

Les dimensions de la fissure – 180 mm de long sur 20 à 30 mm de large – sont qualifiées d'”inusitées” par André-Claude Lacoste, le patron de la DSIN.

Ce genre d’incident métallurgique sur une conduite pratiquement neuve est également considéré comme “exceptionnel” par André-Claude Lacoste.

Il résulte d’un “défaut de fabrication très rare“, selon EDF. Il est toujours inexpliqué. Plisieurs hypothèses sont étudiées, dont celle d’une fatigue excessive du métal, qui resterait alors elle aussi à expliquer sur une installation qui fonctionnait depuis moins de 6 mois.

La pièce fautive a été expédiée dans un laboratoire spécialisé d’EDF à Chinon et fait l’objet d’investigations poussées (contrôle par ultrasons, examens microscopiques et critallographiques) pour déterminer l’&tat et la fatigue éventuelle du métal.

La DSIN estime qu’il faudra attendre encore une quizaine de jours pour disposer d’une explication claire sur les cause de la fuite, lorsque les résultats des expertises du tronçon accidenté seront disponibles.

Au cours d’une conférence de presse tenue sur le site le directeur de la centrale avait d’ores et déjà indiqué que celle-cci ne redémarrerait que lorsque EDF serait sûr ” sans aucun doute possible de la fiabilité des circuits incriminés

D’autre part, André-CLaude Lacoste a donné son accord aux propositions d’EDF visant à décharger le combustible du réacteur 1 de Civaux.

Ce déchargement sera effectué après achèvement de la réparation du tronçon défaillant. La DSIN a par ailleurs donné son accord à EDF concernant le déchargement des deux réacteurs de la centrale de Chooz (Ardennes), de même conception que celle de Civaux, pour examen de leur circuits RRA (refroidissement à l’arrêt).

Le coeur du réacteur numéro 1 de Civaux “est actuellement correctement refroidi par la voie intacte du circuit RRA et il n’y a aucun risque pour les populations“, assure la DSIN.

Le Populaire du Centre 29 mai 1998

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Vidange du Lac de Saint-Pardoux.

La vidange du Lac de Saint-Pardoux débutera fin août. A la mi-septembre, pêche, navigation et pénétration sur terrain dénoyé seront interdites.

Les pêcheurs des APPA du secteur et autres fidèles du lac de Saint-Pardoux étaient nombreux dans la cafétéria du centre d’hébergement de Chabannes. Conviés par Stéphane Veyriras, ils ont pu entendre et échanger avec les partenaires institutionnels de la structure lacustre: M. B.Delauménie, président de la fédération de pêche, gestionnaire de la faune piscicole; M. T. Gentes, sous-directeur de l’équipement rural et de l’environnement au conseil général qui est propriétaire du site, M. Y. Buisson, directeur de la station touristique.

Après avoir rappelé la mission et les obligations de chaque partenaire, le président S. Veyriras a souligné les aspects de la règlementation préfectorale du lac.

Les pêcheurs ont émis le souhait qu’un fascicule soit distribué par la fédération, fait remarquer l’insuffisance des accès, les difficultés relationnelles avec quelques propriétaires ou fermiers, l’existence d’épandages non contrôlés, la présence de pêches de nuit illégales.

Les précisions sur la vidange (obligatoire) ont été données: le lac baissera d’une cinquantaine de centimètres jusqu’à fin août, date à laquelle l’évacuation sérieuse débutera.

Le retrait de toutes les embarcations sera alors obligatoire. La restauration de la Couze aura été entreprise sur une bonne partie des 18 km en aval de la digue. Une pêche aux filets maillant verticaux et aux verveux débutera à la mi-septembre sous la direction d’un pêcheur professionnel et sous le contrôle des gardes-pêche du CSP.

La pêche en aval proprement dite sétalera sur 4 ou 5 jours à l’intérieur dune pêcherie actuellement en construction. Des grilles spéciales permettront le piégeage des poissons-chats, les autres espèces étant récupérées sur d’autres grilles. Le tri sera effectué sur zone avec des destinations variées. Ventre aux propriétaires d’étangs, au public (site de Santrop), sous les contrôle des services vétérinaires, destruction des espèces nuisibles, conservation de certaines espèces dans deux étangs d’accueil pour réalevinage du lac.

Pendant toute la durée de la pêche, l’accueil du public sera organisé autour d’une zone cloturée au pied de l adigue. L’accès se fera par le parking de Fréaudour. Dès la mi-septembre, la navigation, la pêche et la pénétration sur les terrains dénoyés seront interdites par arrêté préfectoral. Un batardeau sera enfin installé sur la Couze en aval du pont de la Perche pour contrôler les rejets sédimentaires de fin de vidange. Au 15 octobre, le lac sera entièrement vide, les travaux de vérification seront effectués et le remplissage sera normalement total avant l’été 1999. Le plan de réalevinage sera essentiellement orienté vers une spécialisation pour la pêche aux carnassiers, ce qui correspond à la volonté des partenaires.

Après des discussions souvent passionnées sur l’importance des volumes de poisson à récupérer (plus de 33 tonnes annoncées) et sur la contribution des acteurs au développement touristique et halieutique du département, l’assemblée s’est retrouvée autour d’un pot amical au club-house de la base de voile.

Echo du centre 29 mai 1998

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Le logo du Parc Naturel.


Le Parc Naturel Périgord-Limousin vient d’être créé par décret. C’est le 34ème Parc Naturel Régional français. Sur ses 180.000 hectares entre Périgueux, Limoges et Angoulème, il regroupe 78 communes et recense 50.500 habitants.

Cette création vient récompenser plusieurs années d’efforts et de mobilisation et reconnaître au plan national le dynamisme et l’inventivité du Périgord-Limousin.

L’inauguration du parc aura lieu les 5 et 6 septembre prochains à Bussière-Galant, en Haute-Vienne. De multiples animations sont prévues, et ouvertes à tous.

Enfin la création du parc lui permet de dévoiler son logo. Il accueille les éléments symboliques du Périgord-Limousin: la Tour, l’eau et l’arbre.

écho du centre 14/03/1998

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Le pays de l’arbre, oui mais de l’eau c’est moins sûr.

Le Limousin manquant d’eau potable: de la science-fiction? Que nenni. C’est une des conclusions d’une très sérieuse thèse de doctorat, “Le Limousin et la question de l’eau potable”, soutenue mardi 19 mai à Limoges.

Un château percé

Pour reprendre les termes d’Olivier Balabanian, qui a dirigé le travail de chercheur, le Limousin “est un château d’eau percé qui ne retient pas l’eau. La question de sa rétention est un problème politique qui reste à résoudre.”

D’autant qu’à ce paradoxe s’en ajoute un autre: alors que le Limousin se dépeuple depuis soixante ans, que les exploitations agricoles sont de moins en moins nombreuses et l’industrie toujours aussi rare, la consommation en eau potable ne cesse d’augmenter. Ceci alors que, presque partout ailleurs, elle diminue…

François Meunier (qui a soutenu la thèse) estime que la demande croît de 1 à 2%, atteignant actuellement environ 80 millions de mètres cubes par an.

Le vieux dicton “le Limousin ne périra jamais de soif” pourrait bien prendre un sacré coup de vieux dans les années à venir. D’autant qu’à l’inadéquation entre les ressources et les besoins, il convient d’ajouter de nombreux handicaps plus techniques, comme la dispertion de l’habitat et la disparité des réseaux d’alimentation. Il y a un monde, en effet, entre les technologies modernes utilisées dans de grandes villes comme Limoges et la distribution, en milieu rural, d’une eau prise à la source et non traitée. Disparité également dans les prix qui peuvent, d’une commune à l’autre, parfois voisines, varier du simple au triple, voire au quadruple.

“L’abondance n’est qu’apparente, souligne François Meunier. Les sources ont de faibles débits, les réserves sont peu importantes et varient rapidement en fonction des précipitations. Ce qui explique les problèmes en période de sécheresse prolongée.

Les problèmes d’alimentation en eau potable sont ailleurs particulèrement sensibles sur le plateau de Millevaches, réputé pour être une éponge. La moindre sécheresse y oblige les collectivités locales à mobiliser les camions citernes et l’eau y est une des plus chères de la région…

Les Limousins pas égaux

Si 99% des Limousins sont aujourd’hui raccordés à un réseau de distribution, ils ne sont pas tous égaux pour autant. Les normes de potabilité de plus en plus contraignantes vont rapidement remettre en question les installations les plus archaïques. Ajoutée aux problèmes d’assainissement, souvent inexistant en milieu rural, la mise à niveau qui s’annonce risque d’être fort coûteuse pour les petites communes disposant de peu de revenus. Seule la généralisation de grands syndicats intercommunaux pourrait réunir à la fois les capitaux nécessaires et les compétences techniques humaines qui s’imposent. C’est en tous cas une des propositions émises par le thèsard. P. COLMAR centre France 21/05/1998

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Le numéro 11 du bulletin de l’assiociation “Archives en Limousin” présente des articles originaux et recense les documents concernant les différents sujets liés à l’eau. .

L’association “Archives en Limousin” consacre le n°11 de son bulletion à l’eau. Les archives départementales de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne sont une source de connaissances pour l’histoire de l’eau en Limousin. Celle-ci concerne aussi bien l’archéologie que le thermalisme, la météorologie, les moulins, le flottage du bois,l’alimentation des puits et des fontaines, les inondations, la pisciculture, l’exploitation de l’énergie hydraulique, etc. Cet ouvrage, outre les articles originaux qu’il contient, recense pour le chercheur les bibliographies et les cotes des documents concernant les différents sujets liés à l’eau. …/…

“L’eau”, n°11 du bulletin de l’association “Archives en Limousin”, disponible au prix de 65F. Renseignement auprès des Archives départemantales de la Corrèze (05 55 20 11 91); des Archives de la ville de Brive (05 55 92 39 21); des Archives départemantales de la Creuse (05 55 52 02 93); des Archives départemantales de la Haute-Vienne (05 55 50 97 60) et des Archives municipales de Limoges (05 55 45 63 40). P. COLMAR centre France 21/05/1998

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Un élevage de coccinelles pour traiter les rosiers Brivistes.

Peut-on supprimer les produits chimiques en utilisant les coccinelles? Et comment mettre à contribution celle que les jardiniers appellent “la bête à bon dieu”, tant elle est un anti-parasite efficace? Voilà plusieurs mois que les élèves des classes primaires de l’école Jules Ferry à Brive s’efforcent de répondre à ces questions en menant une expérience quasi unique en France.

Une expérience qui va prendre un tournant décisif dans un dizaine de jours. Début mai, munis d’un pinceau, les cents enfants de 10 ou 11 ans qui en sont les acteurs vont délicatement déposer des milliers de larves et d’oeufs de coccinelles sur deux massifs de la roseraie municipale de Brive, vierges de tout insecticide chimique.

Boules de neige, althaea, capucines, lupins, vont être ainsi “traités” de la façon la plus naturelle par l’insecte insectivore. “La larve est plus efficace que l’adulte et se sont les oeufs qui sont les plus faciles à utiliser”, précise Daniel Jaubert, l’instituteur qui mène l’expérience. “En principe, ajoute-t-il, il ne faut que quelques jours aux larves pour avoir raison des pucerons. Cela va certes moins vite qu’un produit chimique, mais c’est nettement plus sélectif”.

“Usine” à pucerons

Encore faut-il se procurer ces larves. Et c’est ici qu’intervient toute l’originalité de l’expérience. Car pour obtenir ces coccinelles, “l’important c’est le puceron!”, dit Daniel Jaubert. Point de puceron à manger pas de coccinelle à élever. Calcul! Sachant qu’une coccinelle mange 80 pucerons par jour, combien faut-il de pucerons pour élever 100 coccinelles dans des pondoirs? 8000!

8000 c’est la production quotidienne du laboratoire à pucerons aménagé dans un ancien garage de l’école Jules Ferry. Et pas n’importe quels pucerons. Ceux-là sont des pucerons de souche qui viennent de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) d’Antibes. Ils sont arrivés à Brive par… la Poste et y sont élevés selon une technique spéciale en vigueur dans la seule ville de France qui a acquis un certain savoir-faire dans ce domaine: Caen.

A la mode de Caen

Et savez-vous comment à Brive on élève des pucerons à la mode de Caen?

Mais suivont plutôt Pauline, une écolière de Jules Ferry, dans le laboratoire. Ici, comme dans la couveuse d’une maternité, la température, l’humidité et la lumière sont contrôlées. D’une multitude de bacs en plastique émergent de fines tiges vert clair. Ce sont des petits pois que l’on y a semé dans le seul but de les contaminer de pucerons. Dans un plateau de plastique recouvert d’une cloche à fromage, Pauline va déposer une disaine de tiges de petits pois. C’est suffisant pour satisfaire l’appétit quotidien d’une coccinelle. Et puis à l’intérieur de la cloche, Pauline va glisser deux feuilles de papier pliées en accordéon sur lesquelles elle va poser les tiges garnies de pucerons. C’est sur ces feuilles que viendront pondre les coccinelles ou que les larves s’accrocheront pour effectuer les mues. Pour transférer en douceur les habitants de cette maison de papier il suffira à Pauline d’un petit pinceau et d’une cuillère.

Le pinceau et la cuiller! ce seront une fois de plus les armes de bataillons pacifiques d’enfants qui vont investir à partir du 1er mai la roseraie municipale de Brive. Les parterres de rosiers placés sous la protection des coccinelles seront eux-même quadrillés et chaque enfant aura son carré à surveiller. Pour faire le point sur l’état des rosiers et évaluer le nombre de parasites, les enfants viendront une fois par semaine. Comme quoi on peut s’ouvrir à l’écologie en cherchant la petite bête!

Serge BOYER La Montagne 26/04/1998

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“Les droits de l’arbre”.

L’association SAS vient d’éditer une brochure intitulée “les droits de l’arbre”.

Ce guide se propose de donner à tous (collectivités, propriétaires,riverains) le statut juridique de l’arbre en insistant notamment sur les règles de distance à respecter et les différents moyens d’intervention, en cas d’abscence d’entretien.

A commander à SAS, 20 route de Lourdes 64800 MONTAUT (joindre 20f en timbres ou en chèque pour frais).
écho du centre 14/02/1998

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