Moto

Le modèle présenté date de juillet 1985, il est doté d’un carénage intégral et d’un nouveau tableau de bord. A noter que malgré ses 14 ans d’age, il est resté strictement d’origine. (Bientôt: les secrets pour faire vieillir un deux temps!)

En 1983, sort le RD 350 LC type 31K, doté d’un moteur beaucoup moins pointu que le précédent, il n’en développe pas moins de 59 cv à 9000 t/mn. Le secret: l’YPVS, Yamaha Power Valve System. Des boisseaux cylindriques évidés, dont l’ouverture en fonction du régime moteur obstrue plus ou moins les lumières d’échappements. Fermés à bas et moyens régimes, ils favorisent le remplissage des chambre de combustion. Il commencent à s’ouvrir à 6000 t/mn jusqu’a 8000 t/mn, d’où le “coup de pied au cul” ressenti à ces régimes. Montez à 5000 tours, tombez un rapport, vous venez de gagner 30 cv!!! (il va sans dire que pneus, suspensions et chaîne doivent être réglées au petit poil).
En 1988, le modèle 51L titre 64 cv grâce à des pots différents et une boîte de vitesse réetagée (la 6ème n’est pas une surmultipliée).

Les deux temps sont sur le déclins en moyennes cylindrées à cause notemment des normes anti-pollutions. C’est un moteur qui roule au super plombé et qui brûle son huile semi-synthétique (pourtant ça sent meilleur qu’un diesel), et pour avoir détruit une segmentation en 15 000 km grâce au super sans-plomb je vous assure que maintenant je ne suis pas prêt à en réutiliser (voir tableau). Pourtant Yamaha avait réussi en 1980 à homologuer son RZ 350 LC dans 49 états des USA grâce à des pots catalitiques qui brûlaient les fumées résiduelles, et qui étaient équipés d’une sonde de température. Actuellement, en deux temps de moyenne cylindrée, il reste la 250 Aprilia qui titre 70 cv sur un moteur V2. Bimota a construit le 500 V Due en Italie, mais qui rencontre des problèmes d’homologation et de mise au point, à cause notamment de son allumage. Un 500 V2 qui sort un peu moins de 100 cv. Ce sont toujours des motos sportives, légères, à moteur pointu. Les deux temps de route descendent tous de la compétition, le 350 RDLC vient du 250 TZ, le 500 gamma Suzuki vient du 500 Beta, les Aprilia RS certes plus récents viennent des RS de Rossi et consorts, il reste une moto assez rare, que Honda avait sorti en son temps pour concurrencer tout ça, exclusive au possible, sportive de chez sportive, le 400 NS possédait le trois cylindres (bin oui) mythique venant en droite ligne des 500 de grands prix que Randy Mamola maniait avec brio (et avec un peu de chance aussi). Tout le monde se souvient de la séquence digne du zapping, au cours de laquelle Randy rate un virage roule sur l’herbe en appui sur les pieds pour ne pas glisser, se rétablit à plat ventre sur le carénage remet la moto en ligne, reprend la piste et continue comme si de rien n’était avec certe un petit retard sur les concurrents qui ont lâchement profité de ce moment d’inattention pour passer devant. Mais voilà, la mode est venue aux cavaleries assourdissantes, aux cylindrées énormes, aux vitesses supersoniques. Il y a presque 30 millions de véhicules sur nos routes, ça fait du monde que nous nous devons de respecter, même les circuits sont engorgés, une page de la moto est tournée, je verse une larme de nostalgie et je vais à la pêche (en moto bien sûr, faut joindre l’agréable à l’agréable).