La pêche en Limousin


Mes préférences

Evidemment, je ne pratique la pêche que depuis peu de temps (4 ans). Mais, comme pour tout, on se fait vite des endroits et des poissons préférés.

Pour la pêche au coup (ma préférence va à la Roubaisienne de 11 mètres), je préfère avant tout les endroits où il y a peu de monde, recherchant autant la paix que les poissons. Pour cela, les barrages sur la Maulde entre Bujaleuf et Saint-Léonard-de-Noblat ont ma préférence. Il suffit de marcher un peu pour trouver un endroit où personne ne viendra vous déranger, les barrages sur le Taurion sont un peu moins accessibles, mais la récompense est la même. Les brochets venant facilement sur un coup bien amorcé, il suffit de mettre un vif de part et d’autre de l’amorçage pour, peut-être, sait-on jamais. Et dans ces lacs étroits à eau froide, encombrés d’arbres morts cassés à mi-hauteur (attention au fond des barques) il y a parfois de bonnes surprises. Meilleur souvenir: un banc de carpes en pleine reproduction venant marsouiner près de la barque, ça ne vaut peut-être pas les dauphins, mais c’est quand même impressionnant.

Je ne pêche jamais délibérement le carnassier ou la carpe, on a droit à 4 cannes en deuxième catégorie, c’est bien le diable si un gros poisson ne mordra pas sur une ligne posée à côté du coup à gardons. (ça ne marche pas toujours).

La truite et l’ombre maintenant, c’est beaucoup plus récent pour moi. Depuis qu’un ami (et néanmoins collègue) m’a appris le B-A-BA de la technique de la pêche à la mouche l’an dernier, j’ai hâte d’y retourner. Le problème c’est qu’il faut une connaissance du milieu et un sens de l’eau qui ne s’acquiert pas aussi vite que pour la pêche au coup. Mais je reste optimiste, tout n’est qu’une question de patience, et qui n’a pas vu un pêcheur patient! Le plateau de millevache (mille sources), là ou la Vienne n’est qu’un ruisseau, donne de jolies truites sombres. Ne parlons pas de l’émotion du premier ombre monté sur la mouche qu’il m’a fallu tant de temps à réussir… Le palpitant fait autant de bruit qu’un troupeau de bisons. (si si!). Parce qu’en plus, le professeur étant bon et l’élève pas trop mal dégourdi, tous les poissons pris le furent sur des mouches montées par mes soins (et mes gros doigts). Anecdote: l’article ci-dessus parle de fosses dans la Dordogne, elle existent, j’ai failli y passer. Donc si vous pêchez cette rivière, (nous étions à Argentat), faîtes attention où vous mettez les pieds. Vous avez de l’eau jusqu’aux genoux, un pas de plus et… gloub! Les waders pleins d’eau, il n’est pas facile de remonter le courant.

Sinon, si j’ai une grosse flemme, un petit étang bien entretenu et empoissonné (comme celui de mon père par exemple) fait parfaitement l’affaire. Là le problème est inverse, il ne faut pas que ça morde trop sinon c’est monotone. Il y a aussi le lac de Saint-Pardoux, le cauchemar de la pêche au coup, il est infesté de poissons chats. Sinon, pour les carnassiers, il y a de tout, même des silures et des black-bass.